à partir de fibres naturelles qu’elle cultive dans la langue de Venise, Rita Fortin travaille le papier pour lui donner une réalité sensible à l’aide de textures qui font référence à un imaginaire de peau animale et de terre.
Les sujets féminins peint sur papier par Catherine Rauscher laissent l’impression de corps mis à nu, toujours pudiques, au visage en forme de tête d’épingle, qui trouvent leur vitalité dans l’usage subtil de la couleur et l’application gestuelle de l’acrylique.
– Quelle est votre relation au papier, le matériau qui lie vos deux pratiques ?
R.F. : Le papier, pour moi, est une peau vivante… Comme la vie dans la lagune, travailler le papier est une expérience physique de l’eau et du végétal.
C.R. : Un beau jour, vous réalisez que vous préférez, généralement et nettement, les esquisses préparatoires – qui vous enchantent ! – aux tableaux qui en résultent ; cela tient ; cela tient pour beaucoup à la spontanéité du geste, trop souvent perdue dans l’œuvre qu’elles préfiguraient, mais aussi au support et à son format, bien plus humbles. Alors, vous délaissez toiles et châssis pour peindre sur carton. Et son frère, le papier.
Pascal LEJARRE
LE DIMANCHE 4 décembre 2022 vernissage à partir de 11h30 ouvert jusqu’à 18h00 69, rue des Arts à Roubaix
Le samedi 3 décembre, de 15 à 23h (Nuit des Arts), les samedis 10 et 17 décembre de 15 à 18h
2 décembre 2022