Belle complicité fils-père pour ce rendez-vous de rentrée à la ppgm(OP), c’est presqu’une première. « La première fois, c’était dans l’atelier de papa » précise Luka. C’est donc bien une première en galerie !

Je ne suis pas venu tout de suite à la peinture. C’est une discipline frustrante qui demande une certaine rigueur et continuité pour que la pensée devienne peinture, pour que la chair des choses se retrouve sur la toile. Il faut apprendre à regarder : la diffraction de la lumière à la tombée de la nuit en été, comme un arc-en-ciel à la limite du visible. Il faut apprendre les limites de ce médium : c’est une surface mais aussi un objet, c’est une matérialisation du mouvement, c’est une matière figée. La peinture est cette chose qui nous rend bavard mais qui reste silencieuse. Je peins pour penser sans langage, ou du moins sans bruit.

Luka HAIR

Depuis mon entrée en céramique à l’âge de 18 ans, ma fascination pour le monde de l’émail n’a jamais diminué. Si je reviens souvent sur certains chemins pour en percer de nouveaux secrets, j’en visite d’autres sans jamais savoir où ils m’emmèneront. J’y avance en explorateur, ébloui par le travail des éléments et continue à chaque cuisson à interroger le feu du four.

Charles HAIR