« Les Fouilles » est polymorphe, aussi bien dans sa structure que dans son traitement, un ensemble qui s’est constitué petit à petit, à la façon d’une recherche scientifique dans le sens de la Quête, de la Tentative, de l’Expérimentation…
Un travail introspectif et intime, s’articulant autour des notions d’Origine et de Processus. Le cœur même de ce qui m’intéresse et m’intrigue finalement : chercher à suggérer les mouvements intérieurs, à capturer l’invisible et le Temps… à faire émerger des images enfouies, viscérales, primordiales, avec l’idée d’essayer de retrouver la mémoire.
Jeanne Smith questionne les notions de disparition et de trace par le biais de la sérigraphie au charbon et de la céramique. Les images naissent dans la poudre qu’elle applique consciencieusement, ou disparaissent dans l’ardeur du four de potier. Chaque geste effectué peut tantôt dissimuler, tantôt révéler. Comme des rémanences, les images qu’elle convoque persistent et ne semblent jamais complétement s’évanouir.