Philippe Louguet
né le 21 mars 1948 à Lille,
architecte, professeur à l’école d’architecture de Lille depuis 1977, professeur à l’école Camondo depuis 1986, président des archives d’architecture du Nord.
** Architecture :
Co-fondateur de l’atelier BL&C à Tourcoing en 1977, à Roubaix depuis 1995 [(BL&C, c’était Baron, Louguet (architectes) et Courtecuisse (designer), réunis pour l’architecture autour des questions de l’art contemporain].
** Enseignement :
Jusqu’en 1997, cours d’histoire de l’art à l’école d’architecture de Lille, aux arts appliqués de Roubaix et à l’école Camondo à Paris : dans ce cours la peinture tenait une place prépondérante aux côtés de l’architecture.
Actuellement, cours d’histoire et théorie de l’objet industriel, cours de théorie de l’architecture, atelier d’architecture, à l’école d’architecture de Lille et à l’école Camondo à Paris.
** Publications :
Divers articles sur la peinture, l’architecture, et le design ; pour Archi Créé, Via presse, Médifa, l’Harmattan, les éditions du Moniteur.
Dans le domaine du design, deux livres sur des designers baroques contemporains : " Kristian Gavoille " aux Editions du Regard, et " Borek Sipek " aux éditions Dis Voir.
** Peinture :
La peinture a toujours tenu une certaine place dans mon travail, aux côtés de l’architecture. Depuis 20 ans cette place a singulièrement augmenté pour prendre de plus en plus d’ampleur : environ 40 peintures par an ces dernières années, et autant de dessins.
L’architecture et la peinture sont deux formes très différentes d’expression : l’architecture est un art social tandis que la peinture est un travail solitaire. Le seul point commun reste l’esprit de recherche qui caractérise mon travail.
Je peins quasiment toujours par séries, épuisant à chaque fois une recherche spécifique. Ce que je cherche, c’est une expression la plus directe possible, mêlant parfois le dessin à la peinture. Il y faut une certaine intensité, susceptible, peut-être, de me faire dépasser à chaque fois mes propres possibilités.
Je suis moi-même toujours surpris de la place de la figure dans ma peinture, mais c’est un fait que je ne renie pas, peut-être une obsession de l’autre...
Les matières m’intéressent par leur capacité à absorber la peinture, mais également je suis toujours tenté par l’enfouissement : ainsi dans de nombreuse séries le journal est présent, mais il s’enfouit souvent sous la couche picturale.
Le journal, c’est l’incursion du monde et de sa mémoire dans la solitude de l’atelier. Cependant ce n’est pas n’importe quelles pages de journal, systématiquement elles comportent des photos et des textes que j’aime, un rapport au monde qui me point et la peinture est alors également le lieu du sacrifice.
La figure c’est aussi cela, l’énigme de l’incarnation qui reste pour moi l’énigme picturale.
** Poésie :
Mais le texte prend également une certaine place : le travail pictural ne se détache pas de l’écriture, il y a toujours une recherche de la totalité. J’aime les peintres chinois, la calligraphie, le geste, Dotremont, Dubuffet, mais aussi Pollock, Basquiat... Mon rêve est de tout réconcilier, mais mon approche n’est jamais conceptuelle. La peinture, le dessin, c’est avant tout la rencontre de papiers, d’encres, de médiums...
En fait mon travail porte de plus en plus sur la question de la fragilité : l’accident, la tâche, le papier Tibétain, le trait actif et fragile à la fois, l’équilibre toujours à retrouver, la réconciliation entre la verticalité occidentale et l’horizontalité orientale, la ténuité des mots...
** Expositions :
Pourquoi exposer ? Longtemps je n’en ai eu aucune envie, la solitude me suffisait. Depuis quelques temps je me suis fixé cet objectif , peut-être pour ouvrir mon travail vers d’autres horizons, mais surtout désormais par désir de confrontation.
La première exposition était aux Lisières, la librairie de Roubaix, en janvier 2001. C’est Claire et Baudouin qui m’ont convaincu d’exposer lorsqu’ils ont vu mon travail. Pour cette exposition, j’avais présenté des encres et des poèmes.
La seconde exposition était à Lille, dans la boutique d’Harmonia Mundi, en Septembre-Octobre 2002. J’avais présenté surtout des acryliques et des encres.
La plus petite galerie du monde, ou presque, c’est donc la troisième.
C’est un lieu fabuleux car c’est un lieu d’amitié, c’est ma première exposition dans un endroit un peu vaste, et c’est exaltant.
J’ai choisi d’y exposer surtout la production de l‘année : des rouleaux Tibétains de 30cm x 3m, utilisés à contre emploi, au crayon ; des encres sur papier 60 x 80cm et 50 x65cm qui constituent une série d’hommages aux peintres de la renaissance à l’époque baroque, et aussi des poèmes.
- Ci-dessous sa Petite Galerie :